L’adolescence est une période charnière plus ou moins bien vécue à la fois par l’adolescent et son entourage, parents, fratrie, enseignants, pairs. Le développement physique de l’enfant a abouti à un être encore immature, mais qui cherche à affirmer son identité. Il en possède maintenant certains outils comme la métacognition et la perception de soi. Cela entraîne naturellement certains tourments lorsqu’il rencontre les limites imposées par le monde extérieur.
Une limite est-elle incontournable ?
Pour un adolescent, se heurter à une limite est un phénomène intrinsèquement sécurisant. Même si, paradoxalement, la présence de l’interdit l’appelle irrésistiblement à le transgresser. Par la transgression, l’adolescent découvre les délicieuses contradictions de la dissonance cognitive. Il y trouve matière à s’affirmer et à poser son existence en tant qu’être social.
Ne pas sentir d’opprobre de l’adulte dès l’instant où il transgresse laisse l’enfant désemparé. Cela le mure dans une désagréable solitude qu’il va chercher à briser par la provocation. Le Magazine des Enfants vous conseillera utilement pour traiter le problème. La provocation risque en effet de croître très rapidement et d’échapper à tout contrôle si elle ne rencontre pas de réponse appropriée.
Les adultes ne savent plus que faire
La jeunesse est actuellement la valeur phare autour de laquelle est bâtie notre société occidentale de consommation. Les adultes d’aujourd’hui ne cherchent qu’à s’identifier aux « teens ». Il ne leur est donc plus possible d’avoir le recul nécessaire pour donner des leçons. En outre, les parents quémandent tellement l’affection de leurs enfants qu’ils leur passent tous leurs caprices. Pourtant, l’adolescent a seulement besoin d’apprendre à négocier avec l’autorité.
